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Le président du Turkménistan investi en grande pompe pour un deuxième mandat

Le président du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov, réélu avec 97,14% des suffrages, a été investi vendredi en grande pompe pour un deuxième mandat dans l’ex-république soviétique d’Asie centrale riche en hydrocarbures, l’un des pays les plus fermés au monde.

La main posée sur la Constitution, M. Berdymoukhamedov a prêté serment pour prendre ses fonctions de « président du Turkménistan neutre et indépendant » pour encore cinq ans.

« Je jure d’être garant des droits de tous les citoyens du Turkménistan et d’œuvrer pour que le peuple entier fasse preuve d’une volonté inspirée », a-t-il déclaré.

Le président a embrassé le drapeau turkmène et a appliqué trois fois son front sur le Coran au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée au Palais du Congrès devant quelque 3.000 invités, dont des aînés coiffés de chapkas en fourrure traditionnelles et des femmes en foulards et en robes colorées qui brandissaient des portraits du chef de l’Etat.

« Nous soutenons la politique du président », disaient leurs banderoles.
Les sept concurrents du chef de l’Etat à la présidentielle, des ministres et chefs d’entreprises publiques, tous loyaux à M. Berdymoukhamedov, étaient également présents à la cérémonie.

Contrairement à ce qu’il avait fait lors de sa première investiture, M. Berdymoukhamedov ne s’est pas plié cette fois aux rituels de dévotion envers son prédécesseur, le président à vie et « père de tous les Turkmènes » (Turkmenbachi) Saparmourat Niazov décédé fin 2006.

Il avait, lors de l’investiture de 2007, appliqué son front sur le Roukhnama, le « livre sacré » écrit par Niazov, et juré de « respecter les préceptes de Saparmourat Turkmenbachi ».

Les invités de l’investiture ont en revanche eu une nouvelle occasion de découvrir les talents de musicien de leur président.

Gourbangouly Berdymoukhamedov a été montré sur une vidéo jouant de la musique traditionnelle sur un synthétiseur, alors que des danses avaient lieu sur une scène.

En juillet dernier, le président avait marqué son 54e anniversaire en chantant à la télévision nationale une chanson d’amour dont il est l’auteur-compositeur. La guitare et l’accordéon du président ont ensuite été placés au musée national, considérés comme « des biens de la nation et un grand trésor ».

A la fin de l’investiture, le président a été accueilli par une trentaine de cavaliers armés d’arcs, sur des chevaux akal téké, une race locale très réputée.

Une foule de plusieurs milliers de personnes a scandé « Cher président, le Turkménistan indépendant! ».

M. Berdymoukhamedov est arrivé au pouvoir après le décès en décembre 2006 de son excentrique prédécesseur. Ancien dentiste devenu ministre de la Santé, il avait été élu la première fois en février 2007 avec 89% des voix.

Il a supprimé les aspects les plus extravagants du régime de son prédécesseur, basé sur un culte extrême de la personnalité, a autorisé de nouveau le cinéma et le théâtre et rouvert les instituts de recherche.

Une réforme politique a officiellement mis fin au monopole du Parti démocratique, créé en 1991 sur les cendres du PC soviétique.
Mais aucun opposant en exil n’est cependant rentré au Turkménistan où les ONG occidentales dénoncent toujours le recours à la torture et les restrictions sévères à la liberté de mouvement et aux libertés politiques.

En l’absence de réelle concurrence politique, l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) avait renoncé à envoyer une mission d’observateurs à la présidentielle turkmène.

Le président du Turkménistan investi en grande pompe pour un deuxième mandat

par | 18 Fév 2012 | 0 commentaires

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