Chants et musiques d’Asie centrale :
Styles classiques – chants persans, chants de Boukhara, ragas afghans ou baloutches.
Styles populaires, chants des montagnes, bardes ouzbeks de Mazar et dOuzbekistan, musiques de fêtes avec danse.
Si les Etats-nations jouent de l’ethnicité, exploitant les différences à leur profit, les seules frontières que reconnaissent les artistes sont esthétiques et faites pour être franchies. Des steppes de la Boukharie, aux plaines du Pendjab, le Pamir, malgré ses pics culminant à 7 000 mètres, n’a jamais été un obstacle pour les voyageurs en quête de fortune, d’aventure ou de connaissance. Parmi leurs marchandises et leurs savoirs, figuraient en bonne place les instruments et les formes musicales.
Depuis le XVIe siècle, les échanges entre l’Inde et l’Asie centrale n’ont cessé de s’intensifier le long de deux routes au moins : l’une, méridionale et maritime, reliant la Perse et l’Inde, l’autre conduisant du Khorasan à la Boukharie et au-delà, via Kaboul. Plus récemment, les Baloutches, répartis tout le long de la côte de l’océan Indien et du golfe Persique, ont transmis les ragas jusqu’en Iran. A mi-chemin entre Boukhara et Lahore, entre l’Oxus et l’Indus, le setar dont jouent les montagnards du Badakhshan et du nord de l’Afghanistan est proche du sitar de leurs voisins indiens, auxquels leurs mélodies font d’ailleurs souvent songer.
Aujourd’hui, tous ces répertoires et ces modes d’interprétation sont menacés de disparaître. En vue de les promouvoir, Le Trust Aga Khan pour la Culture, a créé un pôle de développement des musiques d’Asie Centrale (AKMICA), qui apporte un soutien financier et technique à la préservation de ces trésors culturels. L’esprit du projet … Via Kaboul est de créer les conditions d’une rencontre entre des peuples frères dont les idiomes musicaux non moins que les langues, remontent à des origines communes.
ODEON / THEATRE DE L EUROPE AUX ATELIERS BERTHIER
8 Boulevard Berthier
75017 PARIS
0 commentaires