Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a tancé mardi les fonctionnaires qui ignorent ses directives en continuant d’acquérir des automobiles fabriquées à l’étranger aux frais des contribuables de cette ancienne république soviétique d’Asie centrale.
« Nous produisons nos propres voitures, et eux ils veulent des ‘Mercedes’! Qu’ils les payent de leur propre poche! Il faut interdire ça tout de suite. Qu’est-ce qu’on dépense comme argent public! », s’est emporté M. Nazarbaïev lors d’une téléconférence avec des responsables de plusieurs régions kazakhes.
« Combien de fois vais-je devoir répéter cela? En Occident, (les fonctionnaires) achètent des petites voitures, et chez nous, ils pensent qu’on doit acheter des bolides », a-t-il ajouté en faisant la leçon à ses subordonnés.
« C’est un manque total de culture et d’éducation. Quand est-ce que ces excès vont prendre fin? », a lancé M. Nazarbaïev, en référence au coût élevé de ces véhicules de classe luxe.
Le président kazakh recommande régulièrement aux fonctionnaires d’acheter des voitures sortant des usines du pays, alors que lui-même se déplace à bord d’une voiture importée et que les membres de son gouvernement ont un penchant pour les marques allemandes et japonaises assimilées à des « bolides ».
M. Nazarbaïev faisait visiblement allusion aux automobiles assemblées dans le pays avec des pièces importées de Corée du Sud, Russie et République tchèque, le Kazakhstan ne fabriquant aucune marque de voiture.
Au pouvoir depuis la période soviétique, M. Nazarbaïev, âgé de 71 ans, s’est fait attribuer en 2010 le titre d’Elbassy (chef de la Nation en kazakh), un statut qui lui confère à vie le pouvoir de décider des grandes orientations politiques du pays ainsi qu’une immunité perpétuelle.
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