Le président géorgien Mikheïl Saakachvili estime que son pays ne tire pas de bénéfices de son appartenance à la Communauté des Etats indépendants (CEI, ex-Urss moins les pays baltes) et pourrait la quitter si nécessaire.
« La Géorgie ne veut pas meubler inutilement la liste des membres » de la CEI, a affirmé le président géorgien dans une interview accordée jeudi à l’AFP à Batoumi, le port géorgien sur la mer Noire. « J’ai chargé mon gouvernement d’évaluer quels sont les avantages que (la Géorgie) peut tirer de la CEI en tenant compte de la situation économique et politique; d’évaluer pour quelle raison la Géorgie devrait continuer de faire partie de la CEI ».
Mikheïl Saakachvili a menacé au début du mois de faire sortir son pays de la Communauté des Etats indépendants dominée par la Russie, qu’il accuse de priver la Géorgie de tous les avantages liés à son appartenance à l’organisation.
La Géorgie et la Russie sont en froid depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe pro-occidentale de M. Saakachvili.
Dans le même temps, le président géorgien a porté un jugement favorable sur la participation de son pays au sommet du GUAM, organisation qui réunit quatre ex-républiques soviétiques pro-occidentales (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan et Moldavie), cette semaine en Ukraine.
Il a qualifié de « farce » les déclarations mercredi à Moscou d’un opposant géorgien, Igor Gueorgadzé, qui a appelé à une élection anticipée en Géorgie pour remplacer le président actuel. Igor Gueorgadzé, qui est recherché en Géorgie où il est accusé d’avoir organisé un attentat contre l’ancien président Edouard Chevardnadzé, pourrait obtenir l’asile politique en Russie.
Enfin, le président Saakachvili estime que l’interdiction par la Russie d’importer vins et eau minérale géorgiens est également motivée par le désir de punir la Géorgie.
Mikheïl Saakachvili estime par ailleurs que beaucoup a été fait dans la lutte contre la corruption depuis le départ d’Edouard Chevardnadzé.
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