Le procès d’ouvriers du secteur pétrolier au Kazakhstan s’est ouvert mardi devant un tribunal de la région de Janaozen (ouest) où un conflit social avait dégénéré en émeutes réprimées dans le sang en décembre dernier.
Au total, 37 personnes doivent répondre de troubles à l’ordre public, violences et incendies volontaires devant un tribunal d’Aktaou, la capitale régionale, selon les agences de presse de ce pays d’Asie centrale.
Plus d’une centaine de victimes de ces émeutes, notamment des propriétaires de voitures incendiées et de magasins endommagés à Janaozen, doivent assister au procès qui se déroule dans un centre de jeunesse, le tribunal local ne pouvant pas accueillir une telle affluence.
Un mouvement de grève d’ouvriers du secteur pétrolier à Janaozen avait dégénéré le 16 décembre en une émeute réprimée par la police, faisant 14 morts.
Plusieurs opposants et émeutiers ont été arrêtés, ainsi que des policiers accusés de recours abusif à la force, des responsables politiques et de sociétés pétrolières régionales qui sont soupçonnés d’avoir aggravé les tensions sociales dans la ville en refusant de céder aux revendications des grévistes et en détournant des fonds leur étant destinés.
Les violences de ce type sont inhabituelles dans cette ex-république soviétique riche en hydrocarbures, qui se targuait d’être l’Etat le plus stable de la région.
Le Kazakhstan est dirigé d’une main de fer depuis l’époque soviétique par Noursoultan Nazarbaïev.
Depuis les événements de Janaozen, l’opposition et les médias indépendants se disent victimes d’une répression accrue. Plusieurs opposants et un journaliste ont été arrêtés en janvier.
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