La littérature kirghize est dominée par la figure charismatique de Tchinguiz Aitmatov, traduit dans le monde entier, qui a largement contribué à faire connaître son peuple et ses coutumes.
La langue kirghize appartient à la famille türke des langues ouralo-altaïques. Elle est attestée à date ancienne dans des inscriptions épigraphiques dite ‘runiques’ (IXe siècle). Elle connaît un tournant important au XXe siècle avec la littérisation opérée par des grammairiens soviétiques. Leur ingénierie linguistique ne parviendra cependant pas à affecter de façon déterminante la langue, qui reprend aujourd’hui vigueur.
Les Kirghiz sont également célébrés pour leur riche orature et particulièrement l’épopée de Manas, fresque gigantesque (plus de 20 fois le volume de l’Iliade et l’Odyssée) qui constitue l’encyclopédie de la nation kirghize.
La littérature kirghize est dominée par la figure charismatique de Tchinguiz Aitmatov, traduit dans le monde entier, qui a largement contribué à faire connaître son peuple et ses coutumes.
Biographie
Tchinghiz Aïtmatov est né au Kirghizstan en 1928. Après des études à l’Institut agricole, il change d’orientation et se consacre à la traduction russe d’écrivains kirghizs, puis à l’œuvre propre, quelques années à peine après qu’un alphabet eut été composé pour transcrire la langue de son peuple.
Tchinghiz Aïtmatov – DJAMILIA
Trad. du kirghiz par A. Dimitrieva et Louis Aragon, préface de Louis Aragon.
Résumé :
– «Djamilia était vraiment très belle. Èlancée, bien faite avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d’un noir tirant sur le bleu, en forme d’amande, s’allumaient… Et j’étais jaloux d’elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs soeurs…»
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