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Conduire le ruisseau au village : un projet d’eau potable au Tadjikistan

Durant l’été, Nigora, comme la plupart des enfants de Savda, allait souvent jouer près du ruisseau, à deux kilomètres environ de son village, dans le sud-ouest du Tadjikistan. ECHO a concentré ses interventions dans la province de Khatlon, la plus touchée par la sécheresse. Dans cette province, plus de 3300 pompes manuelles permettent aujourd’hui d’approvisionner en eau potable près de 200.000 personnes.

Le ruisseau provient d’une source naturelle et jusqu’à peu, il représentait le seul moyen d’obtenir de l’eau fraîche et potable pour les 500 habitants de Savda. Son accès est particulièrement difficile, surtout en hiver lorsque la neige et le gel recouvrent le chemin rocailleux qui y conduit. Il fallait alors compter en moyenne une demi-journée pour monter au ruisseau et redescendre au village, les bras chargés de lourds récipients remplis d’eau. Dès lors, les habitants ne résistaient parfois pas à la tentation de boire de l’eau stagnante, au village. L’année passée, Nigora est morte d’une hépatite, après avoir bu de l’eau infectée. Elle avait tout juste sept ans.

Récemment, les choses ont changé pour les habitants de cette communauté isolée. L’eau potable est désormais acheminée depuis le ruisseau jusqu’à un grand réservoir situé au coeur du village. Quatre pompes manuelles ont été installées pour desservir l’ensemble des foyers et assurer les besoins essentiels de la population.

« La vie est différente pour nous depuis que l’eau arrive directement au village », nous dit Amir, le directeur de l’école de Savda. « Avant les femmes et les enfants marchaient des heures pour aller chercher l’eau au ruisseau, c’était fatigant et dangereux, les quantités qu’ils pouvaient ramener étaient limitées. Il n’y avait jamais suffisamment de réserves, et parfois les gens utilisaient de l’eau qu’ils trouvaient plus près, mais qui n’était pas saine ».

Dès lors, informer les villageois sur les risques liés à l’utilisation d’une eau impure est aussi important que de fournir de l’eau potable. Comme Amir l’explique : « Dès que le système de distribution d’eau a été installé, nous avons travaillé avec des volontaires, pour expliquer aux gens et aux enfants comment utiliser l’eau et quelles sont les règles à observer pour éviter les infections. Cette année, personne n’est tombé malade dans le village. »

Ce projet a été financé par ECHO et mis en oeuvre par l’Agence pour la coopération technique et le développement (ACTED). Ce sont les habitants qui ont installé les tuyaux et construit les installations dans le cadre d’un projet de « nourriture contre travail » mené par le Programme alimentaire mondial (PAM). Le réservoir d’eau installé à Savda est un don des autorités locales.

ECHO a concentré ses interventions dans la province de Khatlon, la plus touchée par la sécheresse. Dans cette province, plus de 3300 pompes manuelles permettent aujourd’hui d’approvisionner en eau potable près de 200.000 personnes.

Comme Nigora, trop d’enfants tadjiks sont victimes de maladies liées aux problèmes d’eau, leur résistance étant affaiblie par l’extrême pauvreté et le manque de nourriture adéquate dans un pays qui lutte pour se rétablir des conséquences de la sécheresse et de la guerre civile. ACTED et d’autres partenaires d’ECHO ont contribué à améliorer l’accès à l’eau potable pour des centaines de milliers de personnes au Tadjikistan.

Conduire le ruisseau au village : un projet d’eau potable au Tadjikistan

par | 3 Fév 2004 | 0 commentaires

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