Un opposant et ancien ministre kirghiz arrêté lundi a été inculpé du meurtre d’un ressortissant turc en 2007, a indiqué mercredi le ministère de l’Intérieur kirgiz.
Alikbek Djekchenkoulov a reçu officiellement les documents qui l’inculpent de plusieurs crimes (… et de) meurtre.
Après cette annonce, quelque 150 personnes ont protesté devant un tribunal de la capitale Bichkek. Ils ont réclamé la mise en liberté de M. Djekchenkoulov en attendant son procès, comme l’ont fait les avocats de cet ancien ministre des Affaires étrangères.
Des leaders de l’opposition ont annoncé une manifestation nationale le 27 mars pour protester contre la mise en accusation de ce détracteur du président Kourmanbek Bakiev.
Djekchenkoulov est un homme politique connu et ne représente absolument aucun danger pour la société.
Il peut être assigné à résidence en attendant la présentation des preuves par le tribunal et n’a pas besoin d’être dans une cellule spéciale ».
Les enquêteurs affirment que M. Djekchenkoulov, qui est aussi le chef du mouvement Pour la Justice, est impliqué dans le meurtre de l’homme d’affaires turc Serveet Chetin, abattu dans la ville kirghize de Talas en décembre 2007.
Le suspect possédait un pistolet retrouvé sur le lieu du crime, selon la police qui a mis plus d’un an pour identifer le propriétaire de l’arme.
Plusieurs opposants font déjà l’objet de poursuites judiciaires au Kirghizstan. Deux journalistes ont été également la cible d’agressions sauvages ces derniers jours dans cette ancienne république soviétique.
Un responsable de l’organisation russe des droits de l’Homme Memorial a été par ailleurs refoulé le 26 février à son arrivée à l’aéroport de Bichkek, une décision politique selon l’ONG.
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