Le géant français du bâtiment, Bouygues Construction, s’est imposé au Turkménistan comme le bâtisseur des projets pharaoniques du président Saparmourat Niazov, inhumé dimanche, sans représentant du groupe français à ses funérailles selon Bouygues.
Une mosquée à la gloire d’Allah et de Niazov:
– Bouygues a construit pour 100 millions de dollars la plus grande mosquée d’Asie centrale, pouvant accueillir jusqu’à 20.000 fidèles à Kiptchak, le village natal de Niazov, près d’Achkhabad, où il a été inhumé, dans un mausolée lui aussi construit par l’entreprise française.
Aux côtés des versets du Coran, ont été gravés sur les murs des citations du président défunt.
Un « Palais de la liberté créatrice pour les journalistes »:
– Bouygues a aussi construit à Achkhabad pour 17 millions de dollars un vaste immeuble de 10 étages ayant la forme d’un livre ouvert.
Le bâtiment, malgré la répression de toute forme de presse indépendante, a été baptisé « Palais de la liberté créatrice » et les rédactions de 17 journaux et magazine d’Etat y sont installées depuis son inauguration en octobre.
Un « Palais des glaces » au coeur du désert:
– Le président Niazov avait aussi confié à Bouygues le soin d’élever un « Palais des glaces » dans la capitale, pour que même par « 40 ou 45°C en été, on puisse faire du patin à glace ».
La patinoire couverte, d’une surface de plus de 1.700 m2, a coûté plus de 20 millions de dollars. Elle a été inauguré en mai.
Un milliard de dollars:
– Le géant français du bâtiment a réalisé des projets au Turkménistan pour une valeur de plus d’un milliard de dollars, selon la présidence turkmène.
Bouygues a aussi construit un palais présidentiel, le parlement, deux ministères ou encore le siège de la Banque centrale.
Niazov avait annoncé deux mois avant sa mort que la société française allait bâtir pour 90 millions de dollars le Palais du Conseil populaire, comptant 3.000 places, qui est l’organe qui doit décider mardi de la date de l’élection présidentielle et des candidats.
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