Le Kazakhstan a plus de 6.000 kms de frontières communes avec la Russie au Nord. L’amélioration des relations avec ce puissant voisin est un facteur déterminant pour son avenir. Le Kazakhstan est, sans aucun doute, l’Etat qui a subi la plus forte russification. On y compte actuellement environ 35 % de russes qui se concentrent essentiellement au Nord. Si l’évolution démographique a permis à la population kazakhe de franchir la barre de 45 % en 1995, son taux de natalité aujourd’hui est proche de celui des Russes.
Par ailleurs, ces derniers qui ont massivement quitté le Sud pour le Nord ne manifestent en aucune façon la volonté d’émigrer vers la Russie. Cette forte présence russe explique en grande partie la politique intérieure menée par le pays, notamment le retard de la proclamation d’indépendance, le rôle clé qu’il a joué dans la formation de la CEI, les signatures d’accords d’intégration avec la Russie, la reconnaissance du russe comme langue de communication, la restitution ou la distribution des armes nucléaires, la concession de la base de Baïkonour et, plus récemment, le transfert de la capitale d’Almaty à Astana (Akmola).
Réponses d’A.V.Yakovenko, porte-parole du MAE de la Russie, aux questions des médias russes à propos des relations russo-kazakhes
– Question: Comment se développent les rapports russo-kazakhes?
– Réponse: La Russie et le Kazakhstan mènent un intense dialogue politique. On discute les problèmes actuels de coopération bilatérale, analyse le cours de la mise en pratique des accords, obtenus aux rencontres russo-kazakhes au sommet d’Alma-Ata et de Moscou en janvier dernier.
Moscou part de ce que le dialogue russo-kazakh contribue au renforcement des relations de bon voisinage, d’union et de partenariat stratégique, au développement de la coopération polyvalente mutuellement avantageuse entre les deux pays.
– Question: Quelles sont les priorités de ce dialogue?
– Réponse: L’attention particulière est prêtée aux problèmes de développement de la coopération dans le domaine économique, avant tout dans les domaines prioritaires pour les deux pays – le secteur de l’énergie, la mise en valeur conjointe des gisements du Nord de la mer Caspienne, le transit des hydrocarbures sur les marchés mondiaux.
– Question: Dans quels autres domaines concrets la Russie et le Kazakhstan coopèrent-ils?
– Réponse: Les deux parties examinent l’état et les perspectives de la coopération militaire, les voies de perfectionnement des relations d’alliés entre la Russie et le Kazakhstan, la coopération dans le cadre de l’Organisation du Traité sur la sécurité collective.
Ils discutent les problèmes liés à l’augmentation de l’efficacité de l’utilisation du complexe « Baïkonour », au développement ultérieur de la base de droit correspondante.
– Question: Est-ce que Moscou et l’Astana coopèrent au sein des structures d’intégration?
– Réponse: On continue la discussion des problèmes de coopération russo-kazakhe au sein des structures d’intégration, en particulier, les deux parties échangent de vues à propos des voies des réformes de la Communauté des états indépendants, de l’avancement du travail conjoint de création de l’Espace économique unique, de l’intensification de l’activité de la Communauté économique eurasiatique, du renforcement ultérieur de l’Organisation de coopération de Shanghai.
– Question: Est-ce qu’on discute la situation dans la région centrasiatique?
– Réponse: Au cours des contacts bilatéraux, on procède à l’échange de vues à propos de la situation en Kirghizie, dans la région centrasiatique en général.
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