Il s’appelle Tsogbadrakhyn Purevkhuu. Pour un Occidental peu familier des affaires mongoles, il est aussi difficile de prononcer le nom de ce musicien mongol que de circonscrire la magie de son instrument, le mérin khour.
Mongolie / Kalmoukie:
– Tsogbadrakhyn Purevkhuu mérin khour
– Tseren Chuluuntsetseg chant
– Okna Tsahan Zam chant diphonique
Il s’appelle Tsogbadrakhyn Purevkhuu. Pour un Occidental peu familier des affaires mongoles, il est aussi difficile de prononcer le nom de ce musicien mongol que de circonscrire la magie de son instrument, le mérin khour. Mais ce qui ne fait aucun doute, c’est que cet homme est un immense maître de cet instrument à cordes reconnaissable à la tête de cheval qui orne le bout de son manche. Depuis le début des années 90, il enseigne l’art de son instrument à l’université des arts d’Oulan Bator, la capitale mongole; il compose aussi. À ses côtés, une chanteuse mongole, Tseren Chuluuntsetseg, prouve avec talent qu’il n’y a pas que le chant diphonique en Mongolie. Ce chant-là, c’est un Mongol d’adoption qui en explorera les arcanes, le Kalmouk Okna Tsahan Zam, bien connu des spectateurs du Théâtre de la Ville où il est venu pour la première fois en 1998. Les ancêtres des Kalmouks, les Oïrats, habitaient la Mongolie. Fuyant devant des hordes hostiles, ils trouvèrent refuge au xviie siècle au sud de la Russie, non loin du delta de la Volga, dans un paysage de steppes qui leur rappelait le pays d’où ils venaient. Descendant de leurs chevaux, ils s’y installèrent avec leurs yourtes, leur épopée – le fameux Djangar – et leur bouddhisme. L’année de ses trente ans, ce fils de la steppe entendit un chant de gorge qui le troubla : il crut entendre le chant de ses ancêtres. Il fit le voyage jusqu’à Oulan Bator et revint en Kalmoukie populariser ces chants oubliés, avec une voix et une présence peu communes. Aujourd’hui, il vit le plus souvent en Mongolie.
THEATRE DE LA VILLE
LES ABBESSES
31 rue des Abbesses, Paris 18
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