L’Asie centrale comprend cinq pays : le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan, et couvre à peu près la surface de l’Union européenne. Sa population avoisine les 57 millions d’habitants. Ces cinq pays ont un passé soviétique commun mais ils sont très différents les uns des autres. En 2004/2005, ECHO consacre 8 millions € pour l’assistance humanitaire et 2.5 millions € pour la préparation aux catastrophes.
Au cours des années 1990, le service d’Aide Humanitaire a consacré des sommes importantes aux populations vulnérables du Kirghizstan et du Tadjikistan. L’amélioration de la situation au Kirghizstan a permis à ECHO d’arrêter de soutenir financièrement les opérations humanitaires principales en 2000. Cependant, les effets combinés de la guerre, de l’effondrement de l’économie et de la sécheresse ont entraîné d’importants besoins humanitaires au Tadjikistan.
La Commission européenne a aidé des pays tiers sous diverses formes. Dans le cas du Tadjikistan, la majorité de l’aide – fournie par l’intermédiaire d’ECHO – a été allouée aux besoins humanitaires. Depuis 1993, 145 millions € ont été attribués par ECHO dans le but de soutenir les groupes les plus vulnérables dans ce pays principalement rural de 6,2 millions d’habitants. En 2003/2004, un programme d’assistance de 10 millions est mené en partenariat avec 15 organisations dans le but de combler les besoins élémentaires en nourriture, en soins de santé et en installations sanitaires des populations. Dix partenaires disposent également d’un budget de 3 millions € destiné à des opérations pour faire face à des catastrophes non prévues au Kirghizstan au Tadjikistan et en Ouzbékistan. En 2004/2005, ECHO consacre 8 millions € pour l’assistance humanitaire et 2.5 millions € pour la préparation aux catastrophes.
Jusqu’à récemment, le Tadjikistan était une “crise oubliée”, le pays était ignoré par la presse et par la plupart des bailleurs de fonds. Heureusement, ce n‘est plus le cas aujourd’hui. L’intervention militaire internationale de 2001 en Afghanistan et le changement de régime qui a suivi ont amené la communauté internationale à s’intéresser à l’Asie centrale. Le Tadjikistan a commencé à bénéficier de l’augmentation considérable de l’aide humanitaire et de l’aide au développement. La situation humanitaire générale s’améliore. Les accords de paix de 2000 sont respectés et il y a peu de risques que le scénario de la guerre civile de 1992-1997 se répète. Des dizaines de milliers de personnes avaient alors été tuées et des centaines de milliers chassées de leur domicile. Le secteur agricole et l’économie en général se remettent progressivement de la sécheresse de 2000-2001.
Dans ce contexte positif, ECHO arrête certaines de ses activités humanitaires laissant la place aux acteurs d’un développement à plus long terme. En accord avec la politique de la Commission européenne qui consiste à lier l’aide, la réhabilitation et le développement (LRRD), une stratégie est développée en étroite collaboration avec les partenaires d’ECHO et les autres acteurs internationaux et nationaux importants dans le domaine de l’humanitaire et du développement.
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