Le président turkmène Saparmourat Niazov a durement critiqué le groupe français Bouygues, dont les contrats de construction dans son pays se chiffrent par centaines de millions de dollars.
Recevant au palais présidentiel le responsable de Bouygues Construction, le Turkmenbachi (guide de tous les Turkmènes) lui a reproché de n’avoir pas présenté dans les délais impartis les estimations de coût pour la construction d’une usine de marbre et de granit, d’un Centre national d’édition et de nouveaux bâtiments de l’Université d’Etat Magtymguly.
Le Turkmenbachi critique Bouygues pour une coupole ternie. Le président à vie a aussi estimé que le groupe français avait négligé les normes de qualité. La coupole dorée de la Mosquée de la Spiritualité construite à Kiptchak, le village natal du président, est déjà ternie alors qu’elle a été inaugurée il y a 1 an, s’est plaint le Turkmenbachi.
M. Niazov a annoncé qu’une commission spéciale allait être créée pour vérifier la qualité des réalisations commandées par l’Etat. Le président lui-même prendra la tête de cet organisme.
Enfin, le Turkmenbachi a demandé à Bouygues d’accélérer le rythme de travail sur les chantiers tels que ceux du ministère du Commerce et de la Coopération avec les consommateurs, l’Académie de la sécurité nationale et des gardes frontières, la Salle des Expositions temporaires, le Théâtre académique Mollanepes, un funiculaire et d’autres encore.
Les responsables de Bouygues ont assuré le président turkmène qu’ils acceptaient ses critiques et qu’ils feraient de leur mieux pour éliminer « mêmes les moindres écarts » par rapport aux critères de qualité fixés entre la compagnie et le Turkménistan.
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