Le directeur général de la compagnie pétrolière BP, Tony Hayward, était en visite en Azerbaïdjan alors que le groupe cherche à vendre certains actifs pour couvrir les frais en hausse constante de la marée noire dans le golfe du Mexique.
Le directeur général de BP est arrivé en Azerbaïdjan. Le but de la visite est de discuter des projets en cours », a déclaré la porte-parole de BP en Azerbaïdjan, Tamam Bayatly.
Responsable de la pire catastrophe écologique de l’histoire américaine, BP a annoncé au mois de juin qu’il allait procéder à la cession de 10 milliards de dollars d’actifs, pour aider à financer le fonds d’indemnisation de 20 milliards de dollars qu’il a mis en place sous la pression de la Maison Blanche.
Lundi, il a indiqué avoir déjà dépensé 3,12 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés par la marée noire.
Le groupe possède d’importants actifs en Azerbaïdjan, dont une part de 34% dans les gisements pétroliers offshore Azeri-Chirag-Gunashli (ACG) et 25,5% dans le plus vaste gisement gazier du pays, Shah Deniz. Il est aussi l’opérateur de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, dont il détient 30,1%.
Le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller, a dit le mois dernier que son groupe pourrait racheter la part de BP dans Shah Deniz si BP la mettait en vente.
L’Azerbaïdjan est une ex-république soviétique riche en hydrocarbures, point de départ de voies stratégiques de transport de pétrole et de gaz de la mer Caspienne vers l’Europe en contournant la Russie.
Selon les experts, aucune annonce majeure de vente d’actifs azerbaïdjanais n’est à attendre pendant cette visite.
Pour Ilham Shaban, directeur du Centre des études pétrolières, basé à Bakou, « les projets de BP dans la Caspienne ne se situent qu’en Azerbaïdjan, et ils sont tous très rentables », ce qui rend peu probable leur vente.
En revanche, M. Hayward devrait proposer que le fonds d’Etat alimenté par les recettes des ventes de brut, qui pèse 14,8 milliards de dollars, achète des actions BP.
Il « pourrait demander de l’aide au Fonds d’Etat pétrolier et je pense que l’Azerbaïdjan pourrait satisfaire partiellement cette requête », estime M. Shaban.
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