La réduction de la durée du mandat du président est applicable à compter de la prochaine élection présidentielle en 2012, date à laquelle s’achèvera le septennat de M. Nazarbaïev.
Le Parlement kazakh a confirmé en deuxième et dernière lecture la réforme constitutionnelle réduisant le mandat du chef de l’Etat de sept à cinq ans et supprimant pour l’actuel président Noursoultan Nazarbaïev la limitation à deux mandats présidentiels successifs.
La réduction de la durée du mandat du président est applicable à compter de la prochaine élection présidentielle en 2012, date à laquelle s’achèvera le septennat de M. Nazarbaïev.
Les députés et les sénateurs ont aussi confirmé que le « Premier président du Kazakhstan », M. Nazarbaïev, est seul autorisé à effectuer plus de deux mandats de suite, alors que dans la rédaction précédente, il n’aurait pas pu se présenter à sa propre succession en 2012.
Cette réforme avait suscité la colère de l’opposition kazakhe qui accuse Noursoultan Nazarbaïev, 66 ans et à la tête du Kazakhstan depuis la période soviétique, de vouloir ainsi s’imposer comme président à vie.
Le chef de l’Etat avait affirmé vendredi être opposé à une telle réforme, mais qu’il avait décidé de se plier à la volonté des députés et des sénateurs.
Les parlementaires ont aussi adopté une réforme portant le nombre de députés au Majilis (chambre basse du Parlement) de 77 à 107, et le nombre de membres du Sénat (chambre haute) de 39 à 47, dont 15 nommés par le président, contre sept précédemment.
Désormais, 98 députés seront élus à la proportionnelle, et non plus au scrutin majoritaire, et chaque parti politique obtenant plus de 7% des voix sera représenté.
Les électeurs kazakhs voteront désormais pour des partis politiques qui, à l’issue du scrutin, choisiront les personnalités qui les représenteront au Majilis.
Les neuf députés restants seront choisis par l’Assemblée du peuple du Kazakhstan, un organe représentant les différentes nationalités et confessions religieuses du pays.
Le pouvoir kazakh a présenté cette réforme comme une libéralisation du régime politique, l’opposition ne disposant actuellement que d’un seul représentant au Majilis.
Cette réforme pourrait d’ailleurs déboucher sur une dissolution de la chambre basse du Parlement et l’organisation de législatives anticipées d’ici à la fin de l’été 2007, alors que selon le calendrier actuel les prochaines élections doivent se tenir en 2009.
L’opposition kazakhe a déjà commencé à s’organiser dans la perspective d’un tel scrutin, deux des principaux partis, le Parti social démocrate et le Naghyz Ak-Jol (libéraux), ayant annoncé la semaine dernière leur intention de fusionner.
Depuis l’indépendance en 1991, aucune élection au Kazakhstan n’a été reconnue comme libre et démocratique dans cette république ex-soviétique d’Asie centrale.
Lors de la dernière présidentielle en 2005 M. Nazarbaïev avait été réélu avec 91% des voix.
Noursoultan Nazarbaïev n’en est pas à sa première réforme constitutionnelle et a à plusieurs reprises modifié le calendrier des élections.
Seul candidat, il avait été élu à la tête du Kazakhstan indépendant en décembre 1991, avant de faire prolonger en 1995 son mandat de deux ans par référendum, puis en 1999, à la surprise générale, il convoque une présidentielle anticipée d’un an qu’il remporte avec 80% des suffrages.
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