Le Kirghizstan est ‘en banqueroute’, a déclaré le Premier ministre Felix Koulov, alors que le Parlement doit décider avant la fin de l’année de l’opportunité de rejoindre l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) de la Banque mondiale.
« Le Kirghizstan est dans les faits un pays en banqueroute. C’est pourquoi il est nécessaire de réfléchir à ce que la république rejoigne (l’initiative pour les PPTE), qui allège de façon substantielle la dette extérieure », a estimé M. Koulov.
« C’est un moyen rusé de réduire le pays à l’esclavage », a déclaré pour sa part Natalia Ablova, de l’ONG kirghize Bureau des droits de l’Homme, devant une trentaine de manifestants réunis mercredi face à la représentation de la Banque mondiale à Bichkek.
Les opposants à l’initiative en faveur des PPTE craignent, en cas d’accession à ce programme, que la politique économique kirghize ne soit dictée par la Banque mondiale et le Fond monétaire international (FMI).
Si le Kirghizstan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale, décidait de rejoindre cette initiative, Bichkek bénéficierait d’un allègement de sa dette extérieure, actuellement de deux milliards de dollars, soit presque l’équivalent de son Produit intérieur brut.
L’initiative en faveur des PPTE permet une réduction de la dette de ces pays, s’ils appliquent des programmes d’ajustements et de réformes appuyés par le Fond monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
29 pays, dont 25 Etats africains, ont d’ores et déjà bénéficié de 35 milliards de dollars d’allègements dans le cadre de ce programme créé en 1996, selon le site internet du FMI.
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