De nouvelles guerres du gaz se profilent autour de la Russie dans l’espace post-soviétique, le Turkménistan menaçant le russe Gazprom de couper ses livraisons d’or bleu si celui-ci refuse une hausse des prix.
Le patron de Gazprom, Alexeï Miller est rentré bredouille du Turkménistan après sa dernière entrevue avec Saparmourat Niazov, l’autoritaire président de ce pays d’Asie centrale riche en hydrocarbures, devenu un fournisseur clé pour les exportations du groupe russe dont la production en Russie stagne.
Gazprom voudrait prolonger son contrat d’achat de gaz au Turkménistan pour le deuxième semestre 2006 au prix de 65 dollars les 1.000 m3.
Mais le Turkménistan, voyant les tarifs pratiqués par Gazprom avec ses clients ouest-européens à qui le groupe facture son gaz 240 dollars les 1000 m3, a relevé ses exigences et réclame désormais 100 dollars par 1.000 m3.
Et le ministre turkmène des Ressources naturelles Gourbamourad Ataev a menacé de fermer le robinet si dans le délai d’un mois et demi un contrat avec Gazprom pour la fourniture de gaz turkmène n’est pas signé.
« On peut s’attendre à ce que la hausse du prix du gaz de 51% annoncée par le Turkménistan soit reportée sur le client final, donc essentiellement l’Ukraine », observent les analystes de la société d’investissement UFG Deutsche Bank.
Aux termes de l’accord, Kiev paie 95 dollars/1.000 m3 pour les livraisons effectuées par un intermédiaire, RosUkrEnergo, qui achète du gaz russe à Gazprom pour 230 dollars/1.000 m3 et le mélange avec du gaz moins cher provenant d’Asie centrale, essentiellement du Turkménistan.
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