Moscou coupe les ponts avec la Géorgie suite à l’arrestation la semaine dernière en Géorgie de quatre officiers russes accusés d’espionnage.
Les relations entre Moscou et Tbilissi se sont considérablement tendues avec l’arrivée au pouvoir du président géorgien en 2003 dans l’ancienne république soviétique du Caucase. La Russie était particulièrement préoccupée par la « militarisation de la Géorgie » sous le président géorgien Saakachvili, un valet des Etats-Unis. « Saakachvili n’a pas de mandat particulier car nous savons tous comment il est arrivé au pouvoir : en mettant en pièces l’ordre constitutionnel (…), en ôtant toute légitimité au parlement. » (S. Lavrov)
Mais les élections municipales de jeudi prochain ne sont pas étrangères non plus à la surenchère de ces derniers jours. L’opposition accuse le président Géorgien d’exploiter l’identité nationale et la volonté d’indépendance par rapport à Moscou et ce à des fins électorales. Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde lundi son homologue américain George W. Bush contre toute « action de pays tiers » qui pourrait encourager Tbilissi dans sa « politique destructrice », lors d’un entretien téléphonique.
La Russie n’a pas l’intention ‘pour l’instant’ de lever l’embargo qu’elle a imposé à la Géorgie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant des journalistes. Moscou a rappelé son ambassadeur en Géorgie et placé ses forces déployées à la frontière géorgienne en état d’alerte à la suite de cet incident diplomatique. Moscou a coué les ponts avec la Géorgie suite à l’arrestation la semaine dernière en Géorgie de quatre officiers russes accusés d’espionnage. Les militaires ont été libérés par les autorités géorgiennes lundi, mais l’affaire a provoqué la crise bilatérale la plus grave de ces dernières années entre les deux pays. La Russie a suspendu cette semaine toutes les liaisons routières, ferroviaires, maritimes, aériennes et postales avec l’ex-République soviétique du Caucase, signe d’une aggravation de la crise entre les deux pays.
Les services postaux vers la Géorgie sont suspendus. Les députés russes vont débattre cette semaine d’un texte de loi qui interdirait aux Géorgiens résidant en Russie d’envoyer de l’argent dans leur pays. On dénombre un million de Géorgiens qui travaillent actuellement en Russie. Sur les six premiers mois de l’année, ils ont envoyé plus de 200 millions de dollars dans leur pays, c’est 14 % du Produit intérieur brut.
0 commentaires