L’Union européenne et les pays riverains des mers Noire et Caspienne ont adopté jeudi à Astana une feuille de route pour renforcer leur coopération énergétique, alors que Bruxelles cherche à réduire sa dépendance dans ce domaine vis-à-vis de la Russie.
Les signataires s’engagent dans ce document à travailler à l’intégration progressive de leurs marchés énergétiques, à la sécurité des approvisionnements en matières radioactives, à la mise en place d’une politique de développement durable et au soutien des investissements dans le domaine de l’énergie.
Aucun objectif précis n’a cependant été fixé.
« La feuille de route dresse un plan pour liquider les divergences actuelles (entre les signataires) dans le secteur énergétique et pour introduire à long terme une stratégie énergétique commune », a noté le ministre kazakh de l’Energie, Bakhtykoja Izmoukhambetov.
Interrogé par les journalistes sur la construction éventuelle d’un gazoduc sous la mer Caspienne, un projet cher aux Européens, le Commissaire européen à l’Energie Andris Piebalgs s’est dit « optimiste », assurant que « le principal défi était d’ordre écologique ».
La Russie a plusieurs fois indiqué être opposée à la construction d’un tel tuyau, alors que l’Union européenne s’est dite prête, au printemps, à financer une étude de faisabilité de ce projet qui, s’il était réalisé, lui permettrait de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe.
M. Piebalgs a annoncé plus tôt jeudi, dans un entretien à l’agence Interfax-Kazakhstan, que Bruxelles et Astana signeraient deux accords énergétiques début décembre, à l’occasion de la visite du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.
Le premier document, un mémorandum, portera sur les « livraisons de ressources énergétiques » du Kazakhstan vers l’UE et sur les investissements dans le secteur énergétique kazakh.
Le deuxième accord concerne le nucléaire et « donne la possibilité d’une coopération directe dans le domaine du commerce de matières radioactives ».
Le Kazakhstan dispose de près d’un quart des réserves d’uranium de la planète et de gigantesques réserves de brut.
L’Allemagne, qui présidera au premier semestre 2007 l’UE, a annoncé qu’elle comptait définir une nouvelle stratégie européenne pour l’Asie centrale, une région dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz notamment.
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