C’est du massif montagneux du Pamir au Tadjikistan, connu localement sous le nom de Bam-i-Dunya (le Toit du monde), que rayonnent plusieurs des plus hautes chaînes d’Asie, notamment le Karakoram et les Himalayas au sud, l’Hindu Kush à l’ouest et les Tian Shan au nord, enjambant les frontières de la Chine et du Kirghizistan voisins.
Là, dans un réseau de hautes et larges vallées au milieu de cimes dépassant 7.000 mètres, se situe un territoire de randonnée de premier ordre, peuplé d’une flore et d’une faune où figurent notamment le mouton de Marco Polo, le léopard des neiges si rare, le sanglier, le bouquetin et les ours bruns, dans un décor de vallées profondes, de rapides et de prairies de montagne préservées.
Les communautés rurales du Pamir, toutefois, pâtissent actuellement de leur isolement géographique, du sous-développement et de l’insuffisance des structures d’apprentissage et de formation. L’objectif du projet mené conjointement par l’UNESCO et l’Agence d’aide à la coopération technique et au développement (ACTED) dans la région est de tirer parti de l’environnement naturel spectaculaire, en l’exploitant au profit de tous, tout en renforçant la protection écologique et la sensibilisation en la matière.
Le tourisme est encore balbutiant au Tadjikistan, et les monts du Pamir sont difficiles à atteindre. Aussi établit-on actuellement au titre du projet un cadre de développement du tourisme dans la région, en commençant par dégager un consensus entre les représentants des autorités locales, régionales et nationales, ainsi qu’entre les partenaires locaux sur les meilleures façons de promouvoir le tourisme pour entraîner un développement économique équitable tout en protégeant l’environnement.
Une fois en place, ce cadre pourra favoriser la promotion des cultures et artisanats locaux, l’organisation de coopératives d’intérêt local et la formation des habitants pour leur permettre de servir de guides de trekking et d’équitation, ou encore d’accueillir des hôtes pour des séjours sous la yourte, l’habitation de feutre traditionnelle d’Asie centrale.
En outre, les coopératives touristiques locales créées dans le cadre du projet bénéficient de conseils de spécialistes en matière de contrôle de la qualité et de commercialisation et un système de microcrédit est mis en place, destiné à promouvoir l’investissement local et des activités rémunératrices durables.
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