Le grand écrivain kirghiz Tchinghiz Aïtmatov, traduit dans le monde entier, est mort mardi en Allemagne à l’âge de 79 ans. Le candidat au prix Nobel de littérature est né le 12 décembre 1928 à Cheker, dans le nord du Kirghizstan, alors république soviétique.
Le célèbre écrivain kirghiz Tchinghiz Aïtmatov est mort le 10 juin en Allemagne dans sa 80ème année. Le président Kourmanbek Bakiev a donné des ordres pour l’organisation des obsèques à Bichkek.
La candidature au prix Nobel de littérature de l’écrivain né le 12 décembre 1928 à Cheker, dans le nord du Kirghizstan, alors république soviétique, avait été présentée cette année.
Il était hospitalisé en Allemagne, à Nuremberg, depuis plusieurs semaines dans un état grave après avoir été victime d’un malaise en Russie alors qu’il suivait le tournage de l’adaptation de son roman « Un jour plus long qu’un siècle ».
Il a succombé aux conséquences d’une forme grave d’inflammation pulmonaire » ont indiqué les médecins allemands.
« C’était mon grand ami. C’est triste, très triste », a déclaré à l’agence Interfax le dernier numéro un soviétique Mikhaïl Gorbatchev, réagissant rapidement après l’annonce du décès. « C’était un écrivain du monde russophone et on le connaissait également bien en Europe », a-t-il ajouté.
La carrière littéraire d’Aïtmatov avait été lancée lorsque, après la publication de ses premières nouvelles, il avait été reçu en 1956 au prestigieux Institut de littérature Maxime Gorki à Moscou.
Deux ans plus tard, sa nouvelle, « Djamilia », lui ouvrait déjà les portes de la gloire en URSS, un livre que Louis Aragon avait co-traduit, décrivant l’oeuvre comme « la plus belle histoire d’amour du monde ».
Choyé par le pouvoir soviétique post-stalinien, Aïtmatov écrivait aussi bien en kirghiz qu’en russe.
Auteur d’une quinzaine de romans traduits dans le monde entier – dont « Le Premier maître », « Il fut un blanc navire », « Une journée plus longue qu’un siècle » – il avait commencé à s’intéresser à la politique avec l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev en 1985, soutenant sa « perestroïka » et le vent de réformes qui soufflait alors sur les républiques soviétiques.
Après la chute de l’URSS, il était devenu ambassadeur de Russie à Bruxelles, auprès de l’Union européenne et de l’Otan, avant d’occuper ces mêmes fonctions par intermittence, entre 1993 et mars 2008, pour le Kirghizstan.
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