La petite place située au sud-est de la citadelle est occupée par le plus important ensemble d’architecture médiévale de Boukhara – Les coupoles marchandes.
De la terrasse supérieure du minaret Kalian, on découvre le panorama extraordinaire du vieux Boukhara: les damiers des quartiers habités, les portails des medersas, les minarets des mosquées, les Coupoles marchandes qui étaient construites au carrefour des rues principales et sur les places.
A l’est du minaret, on en remarque trois qui datent du XVIème siècle en excellent état de conservation: Toki-Zargaron (« coupoles des joailliers »), Toki-Tilpak-furuchon (« coupoles des fabricants de calottes » où l’on pouvait se procurer n’importe quel chapeau) et Toki-Sarrafan (« coupoles des changeurs »); mais aussi la Toli-Tir-garon où l’on vendait des flèches et la Toki-Ord-furuchon réservée aux vendeurs de farine… (Tok signifie la voûte). Les bazars sont présents dans toutes les villes médiévales d’Asie, mais aucune ne possède les coupoles marchandes de Boukhara.
En plus de ces coupoles marchandes, il y avait dans les rues un ensemble de passages couverts où un commerce très actif se livrait entre les marchandises locales et celles importées: la Toki-Zargaron est seule, conservée, elle se présente sous la forme d’une coupole centrale, reposant sur un socle à seize petites baies, le Tim d’Abdullah Khan, à proximité de cette dernière coupole, est un grand passage commercial éclairé par des petites fenêtres (aujourd’hui, quelques bouquinistes). En traversant tout droit cet ensemble de boutiques, on arrive sur une place où s’élève la mosquée Magoki-Attari.
Elle est enfoncée dans le sol à 4,50 m. Magoki signifie « le trou » et attari « marchands d’épices ». La façade de cette mosquée, telle qu’elle se présente de nos jours, date du Xème siècle. C’est un ensemble de motifs ciselés sur albâtre, rehaussé de briques polies, de majoliques et de terre cuite.
0 commentaires