Aux accents du doudouk arménien répondront les longues déchirures nostalgiques du kamantché, cet instrument répandu dans tout l’Orient jusqu’aux portes de l’Europe.
Lévon Minassian doudouk
Roselyne Minassian chant
Gaguik Mouradian kamantché
Souffrir les vicissitudes de l’Histoire ne laisse pas indemne. Se souvenir, ne pas oublier l’exil, le devoir de mémoire, sont parfois à la source d’une nécessité créatrice. Nombre de musiciens arméniens n’échappent pas à cette urgence première. C’est le cas de Lévon et
Roselyne Minassian.
Né en 1958 à Marseille d’un père violoniste, Lévon s’initie très jeune à la mandoline. D’un premier voyage en Arménie, il revient avec un doudouk, l’un des instruments les plus répandus au pays de ses ancêtres. Une étape décisive pour cet adolescent de 16 ans, remué par la magie de ce petit hautbois. Désormais, il n’abandonnera plus ce « symbole du pays des origines, âme du peuple arménien », dont il devient l’un des joueurs les plus talentueux d’Europe de l’ouest. Si Peter Gabriel l’aide à s’ouvrir au monde en l’invitant en 1993 en première partie de sa tournée mondiale, c’est à Marseille, hors des mondanités, qu’il se plaît à travailler cet instrument « de souffrance » dont le son grave et mélancolique accompagne ou remplace la voix.
À ses côtés au Théâtre de la Ville, la voix veloutée de sa sœur, Roselyne Minassian, médaille d’or du Conservatoire national de Marseille.
Aux accents du doudouk répondront les longues déchirures nostalgiques du kamantché, cet instrument répandu dans tout l’Orient jusqu’aux portes de l’Europe. Plus créateur qu’interprète, habitué à travailler avec des artistes d’horizons différents, Gaguik Mouradian, né en 1954 à Erevan en Arménie, saura faire vibrer les trois cordes de cette vièle à pique qui chavire le cœur et transporte au bord des larmes.
COMMENT RESERVER?
Par téléphone, au 01 42 74 22 77 du lundi au samedi de 11h à 19h (paiement possible par carte bancaire).
LES ABBESSES
31 rue des Abbesses
Paris 18
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